A Bamako, l'eau qui sort des robinets est réputée être potable et donc consommable.

Elle présente une forte odeur de javel et est un peu jaunâtre. Autant dire qu'il est fortement déconseillé aux estomacs fragiles d'européens de la consommer.

Nous consommons donc de l'eau minérale, en bouteilles, capsulée. Nous avons dénombré 4 sources différentes portant des noms de villages ou de régions: Diago, Kati, Kirène et Tombouctou. Sachant que la plus répandue est la 1ère. Nous achetons soit nos cartons de 12 bouteilles en faisant les courses; sinon nous nous faisons aussi livrer par Boubacar, l'épicier du bout de la rue. Compte tenu de la chaleur, nous consommons beaucoup. A 2, nous avalons un carton de 12 par semaine.

Les maliens boivent l'eau du robinet bien-sûr.                                                                            Mais ils achètent aussi une eau en sachet vendue dans la rue par des vendeurs à la sauvette. La qualité de cette eau ne fait plus débat: elle est officiellement un nid à gros microbes. Il faut savoir que c'est au mieux de l'eau filtrée, au pire de l'eau tirée des puits qui est ensuite ensachée. Elle est stockée, dans les conditions d'hygiène habituelle: par terre, à même le ciment, voire au soleil. Les vendeurs la récupèrent ensuite et la font congeler pour qu'elle soit fraîche, puis ils la mettent dans des grands plateaux en fer pour la vendre. Les sachets invendus du jour (après avoir mariné sous 40° et plus) repartent dans les congélateurs pour le jour suivant...et ainsi de suite jusqu'à la vente.

Le sachet de 250 ml est vendu 50 F CFA.

Mais les maliens doivent bien savoir que cette eau n'est pas bonne à boire, car au feu tricolore ils n'en proposent pas aux toubab.

Inutile de préciser qu'après avoir été vidé le sachet finit sur le trottoir ou sur la route, venant grossir le flot de déchets dans les rues.

Bamako, dimanche 26 mars