Je vous l’avais promis, voici donc un petit post sur…les ordures ménagères.

Et oui, comme dans toutes les grandes villes, c’est un vrai sujet qui préoccupe. En Afrique, encore plus.

Il existe donc des caniveaux, le long des rues, profonds, très profonds…

Dans les rues les plus fréquentées et les quartiers les plus favorisés, de grandes plaques les recouvrent :

Sinon, c’est ouvert. Autant dire qu’il faut faire attention, à pied mais aussi en voiture !

Charmant, non ?

En période d’hivernage, ces caniveaux sont curés et nettoyés par les habitants ; qui déposent donc les tas sur la voie publique en attendant un ramassage. Et ça donne ça :

Quant au système de ramassage, et bien, il fonctionne de façon bien aléatoire. Avant, c’étaient des charretiers qui s’occupaient de ces basses œuvres avec leurs ânes :

Cela se fait toujours dans les quartiers populaires, et dans de nombreuses voies où un véhicule peut difficilement se déplacer. Nous croisons donc régulièrement ces petits ânes fort chargés.

Ailleurs, la ville de Bamako a passé un contrat avec une société marocaine, du poétique nom d’OZONE qui est censée nettoyer la ville : il y a donc des balayeurs en habits multicolores, des petits camions comme on peut en voir en Europe qui sont censés veiller à la propreté de la ville.

Je dis censés, parce que c’est pas toujours aussi évident que sur le papier…. Et oui, il est fréquent de voir ces paysages :

Certains maires de district de Bamako semblent vouloir agir et commencent à mener des actions de sensibilisation de la population pour une ville plus propre. De ci de là, on voit de temps à autres des équipées d’adultes et d’enfants en maillots verts tenter de nettoyer une rue ou une place… On serait tenté de dire que cela est vain, mais on peut croire à un changement de mentalité …un jour.

En ce qui nous concerne, pas de problème. Notre quartier favorisé est goudronné, et un camion vient toutes les semaines chercher nos poubelles. Ouf, nous échappons donc à la corvée de curetage…et franchement je n’ai aucun scrupule car je m’imagine assez mal en bottes de pluie coccinelles et gants mappa roses charrier les déchets de ma maisonnée sur la voie publique !

Bamako, dimanche 2 avril