Ici, comme dans de nombreux pays, le thé fait partie de la vie locale.

Mais il y a plusieurs sortes de buveur de thé...

Le buveur actif, qui a un emploi, des activités et qui ne voit pas le temps passer, boit le thé à l'européenne: souvent en sachet, pas très infusé. Un thé le matin au petit-déj', un autre dans la journée à la pause, et un dernier dans la soirée.

Et puis, il y a les amateurs de "thé chômeur". Jolie expression, assez descriptive de cette coutume: il s'agit d'un thé vert en feuilles (le même que celui utilisé pour le thé vert marocain), très longuement infusé puisque l'eau devient marron très foncé. une fois longuement infusé, on y ajoute beaucoup beaucoup beaucoup de sucre pour obtenir une texture sirupeuse.

L'homme malien (et oui c'est réservé aux hommes, les femmes sont trop occupées elles) au chômage ou sans vraie activité passe son temps dehors sur le pas de sa porte, avec ses voisins ou ses amis, à boire ce thé. Cela prend plusieurs heures par jour.

Les nombreux gardiens dont la principale activité réside dans la station assise sur un fauteuil défoncé à longueur de journée, et de nuit, se font leur thé de cette façon sur de petits braséros installés à même le sol. Ils le servent dans des petites tasses (de taille des tasses à expresso).

Bamako, dimanche 14 mai